Serge Rocca - L'art à l"etat Brut
Travail de l'acier industriel
Rocca travaille en général l’acier à froid, le tronçonne, le découpe, le martèle et le mets en forme, l’ébarbe, le déchire, le soude. Toutes ces étapes sont nécessaires à la construction de l’oeuvre finale.
L’acier est noble, dense, et nerveux. Il faut lui garder son identité, sa vivacité et exploiter la moindre de ses particularités pour en jouer ensuite.
Peut-être l’acier vous amènera t-il jusqu’au chaos cérébral avant de coller parfaitement à ce que vous aviez imaginé.
Une fois domptée, la matière ne sera alors plus simple acier de « récupération » industriel mais deviendra la ou les formes conçues pour votre création, comme si vous les aviez dessinées puis fabriquées à cet effet.
Nous avons des choix difficiles à faire : soit nous mettons en avant les pièces choisies pour leur beauté, soit nous les intégrons dans notre construction pour qu’elles fassent partie d’un tout. Arriver à combiner les deux confère à la jubilation suprême… Bref, à la fin des maux de tête!
Enfin l’acier vous enchantera par la multitude de ses teintes, révélées soit par oxydation naturelle soit par l’attaque de certains acides ou bien encore par des opérations de brunissage.
L'inspiration
Serge Rocca à toujours vécu à travers la Science-fiction. Aussi, ce fabuleux réservoir de pensées m’a toujours inspiré dans la manière de percevoir les formes, les volumes jusqu’à donner une âme au métal.
Moëbius, Caza, Druillet, Bilal et tant d’autres ont forgé mes premiers songes de métal hurlant.
La sculpture est venue bien après avec Arman et César comme « Faire » de lance et Dali comme « délirium fantassssmagorrrique » … pas très mince!
Un autre encore, à part : H.R. Giger.
Lui a tout réuni : fantastique, psychédélique, biomécanique, érotique décadence, ou chronique d’une mort annoncée dans des temps futurs … ou pas!
Enfin la 3D m’a ouvert un passage secret vers un monde où vous créez vos propres fantasmes en perspectives.